Je vous propose quelques explications pour réaliser le must have des finitions en couture !
J’ai nommé l’iconique, le majestueux, l’incontournable feston.
On en voit fleurir depuis quelques saisons dans les boutiques de prêt-à-porter en vogue. Et plusieurs patrons de couture sortis (très) récemment (dimanche dernier par exemple … absolument sublime !) proposent une fini-feston (« finition en feston » C’est bon ? Vous l’avez ?)

Le feston est donc clairement à la mode en ce moment.

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Il donne du peps au vêtement : une touche féminine, du caractère tout en douceur. 

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Quel kiff de pouvoir réaliser soi-même des festons. Vive la fini-feston !

Pour tout vous dire, je m’en faisais toute une montagne. J’ai quand même fini par me lancer en suivant le tutoriel de Camille, que je salue au passage.

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Voici donc quelques astuces pour réaliser des festons … des festons jolis, élégants et raffinés bien évidemment.
(peu importe l’endroit choisi pour les réaliser : sur l’ourlet du bas, sur l’encolure, au bas des manches … j’ai tout testé … et tout approuvé !)
Je vous avais d’ailleurs présenté succinctement mes réalisations sur instagram.

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Conseil #1
Lire attentivement le tuto de Camille : ici .

Conseil #2
Faire un test sur une toile pour déterminer la longueur et la hauteur du feston que vous souhaitez.
C’est après plusieurs essais que j’ai trouvé la taille réellement à mon goût : 6 cm de long et 2 cm de haut. Ce qui donne un feston légèrement bombé, un peu allongé mais pas trop.

Conseil #3
Une fois que vous avez determiné la taille de feston qui vous convient, faites-en un gabarit (sur du papier par exemple) et GARDEZ-LE précieusement : le feston rend totalement accro ! Vous aurez envie d’en refaire dès que votre premier ouvrage festonné sera terminé. Une vraie drogue cette petite chose !
Alors conservez votre PRÉCIEUX gabarit dans un lieu sûr pour le dégainer à la prochaine cousette.
Puisque vous me le réclamez à cor et à cri (…), voici donc mon gabarit tout pourri MAIS qui me fait des festons de folie !

Conseil #4
Je sens que vous commencez à frétiller et à sortir votre tissu pour une toile mais CALM DOWN, Professeur Souricette n’a pas terminé son cours magistral. Alors un peu de respect pour les savants et retournez sur votre banc de jeune padawan du feston.
Donc, 4ème conseil : tracer l’ensemble des festons sur l’envers du tissu (perso j’y vais au bic car ça ne se voit plus quand les festons sont terminés et c’est important de bien voir le tracé au moment fatidique de l’assemblage – cependant, évitez le bic sur un tissu clair).
Plusieurs avantages à respecter ce conseil : d’abord parce que j’ai raison, ensuite parce que cela vous permettra de vérifier que la rangée de festons ne finit pas sur un demi ou un quart de feston. Ce 4ème conseil vous permet donc d’anticiper le rendu final des festons : il serait fâcheux que la rangée de festons se termine par un demi feston. Ok, j’en ai perdu combien là avec mes phrases alambiquées ?
On peut donc jouer sur la taille du gabarit à ce moment-là et/ou sur l’espace prévu entre chaque feston afin d’avoir une belle rangée régulière de festons complets.

Conseil #5 
(conseil plus court et moins chiant redondant que les précédents, soyez RASSURÉS)
Sur ma rangée de festons, je couds 3 point droit entre chaque feston pour éviter les fâcheux petits plis que l’on observerait alors entre chaque feston une fois que le tissu serait retourné. Il est indispensable de créer un tout petit espace entre chaque feston.
De plus, il est indispensable de coudre ces 3 points en réalisant un aller et retour afin que cette couture tienne bien sur la durée.

Par ailleurs, je couds les festons un par un : un feston, 3 points droit avant et arrière. Une bière pour m’en remettre. Un feston, 3 points droit avant et arrière. Une bière, etc

Conseil #6
Relire le tuto de Camille (et notamment le passage où elle indique qu’il faut coudre les festons avec un point serré. BELIEVE HER, she’s sooooo right !)

Conseil #7
Pour la rencontre avec vos premiers festons, c’est comme pour le premier accouchement : ne soyez pas trop présomptueux et choisissez la solution la plus simple, à savoir un tissu facile à travailler : un coton tout simple, tout joli (dis la fille qui n’a fait des festons que sur des tissus fluides … mais moi je suis le prof, le boss donc c’est un peu différent) ((joke))
Attendez donc d’être à votre deuxième série de festons pour les faire sur une viscose, un crêpe (et sur une crêpe, alors là, je n’ai pas essayé mais tenez moi au courant si vous y arrivez : on pourra faire un petit aparté à ce sujet en fin d’article).
En feston, comme en amour, il est toujours plus prudent de ne pas se presser. On risquerait de se planter !

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Et maintenant place à la visite guidée (totalement pas interactive) pour découvrir la confection de mes festons de A à Z :

Inspiration Sézane (blouse Clem)

Mon patron de base Aime comme Miroir et un tissu Fairy Factory

J’ai rallongé le bas des manches pour y ajouter les festons
(mesure sur la photo suivante)

Et maintenant le décolleté devant.
Comme pour les manches, j’ai élargi l’encolure pour y ajouter les festons
(mesure sur la photo suivante)

Comme il me restait une bande du tissu rouge, j’en ai fait une petite jupe élastiquée pour une tenue du soir … Zéro déchet et élégance à la clé !

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Mes conseils vous inspirent ?
Alors festonnez et partagez, relayez cet article qui pourra faire le bonheur d’un grand nombre de couturières se croyant sous-douées comme moi mais qui sont en fait des belles gosses de l’épingle 😉